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Le son du silence

by Lithium Dynamic

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1.
Introduction 02:48
01. INTRODUCTION 2 ans plus tard Mon monde a bien changé Toujours le même mec bizarre Terré dans son terrier Dont le seul intérêt est de déterrer Son son d'énervé Pour ceux qui rajoutent des psychoactifs dans leur Perrier A force de pratiquer au fil des nuits Armé d'un cône comme seule bougie J'ai appris les techniques des fakirs Charmeurs d'ondes soniques Pour me délivrer des compositions classiques Toutes basiques d'imposteurs altruistes 2 ans plus tard Le monde a peu changé Toujours les mêmes regards Qui te dictent vers où le tien doit se tourner Et des fois je me sens en retard Ou en avance mais rarement en phase Avec mon époque en fait j'ai rencard Avec mes ténèbres Afin d'apprendre à connaître celui que je déteste Pour en faire mon allié et mon mécène Tout le monde sature Et je vois que ça te frustre De ne pouvoir rendre les coups Donc ça me rassure Si tu me dis que je suis fou Puis quoi je t'assure Je préfère entendre ça que d'être sourd Mais comment veux-tu Que se démarque un esclave de plus Parmi cette ruche Où le miel a toujours le même goût Dénigre la recette et on te rue de coups Puis tu seras un génie après avoir été traité de tout Sous le chant des douilles Le monde se meurt de trouille Et entasse les dépouilles On court, on court tous en cercle Dès qu'on rate un tour on se perd T'es chassé à coups de pierres si tu diffères Tel est le slogan du nouveau millénaire 2 ans plus tard Mon monde est dérangé Il est cerné de rempart Et mon art en est le boulet Qui abattra ses murs qui sussurent des murmures Sur un cd créé par une créature Pas encore tout à fait mûre Trop occupée à colmater mes failles Désormais je rappe Jusqu'à en déchirer les 4 coins de mon âme Et même si je rame, je rame En explorant mes drames Traverser les plus noirs marécages En ne sachant toujours pas Pourquoi en le destin je crois Vu que lui ne semble pas croire en moi Me suis trop forcé à paraître normal De suivre la voix des prétendus oracles Comme je n'ai récolté que trop de tacles A présent je casse des tibias à l’oral 2 ans plus tard Je vis dans un monde paranormal Un cercueil comme maison Une bonne situation comme seule mission Enchaîné par les traditions L'unique moyen de tout briser reste par effraction Renflouer cet esprit vide Jadis rempli de musiques Pour avoir grandi Face à deux baffles et un ampli L'introduction est finie Et si on vous demande votre avis Sur le CD, n'hésitez pas à mentir Ca fait de la pub gratuite Et c'est avec une altération mentale immense Que se présente à vous le son du silence
2.
02. L’AVENIR PUE LE SANG Perdre l'esprit Libère ma parole grâce aux écrits Rédigés pour disséquer Ces injustices dures à digérer L'accumulation d'aliénations de la nation A forgé dans mon crâne Une arme de destruction mentale Vous avez commandé un petit teaser Calqué sur la vie de rêve des acteurs Je vous sers un viseur Textuel braqué aux visages de mes agresseurs L'argent sale réinvente l'hygiène Quand gagner de l'argent propre est cancérigène Depuis que l'évolution a transformé le macaque en humain Il achète, tue et taille sa route à coups de surin Apprendre leurs valeurs ne nous sert à plus rien Si nos malheurs nous immergent dans une flaque de purin Je tire avec éloquence mes flèches lyricales Dans chaque faille de chaque barque de chaque monarque Puisque j'ai plus d'une corde vocale à mon arc Et j'entraîne le naufrage de ces bâtards gangrénés Qui tremblent à chaque parution du canard enchaîné Assistant impuissants à l'éducation de notre matière grise Qui les forcera un jour ou l'autre à lâcher prise Plus rien ne me donne envie d'être un robot, surtout ici Je pars en guerre avec un stylo contre mon style de vie Une conséquence néfaste Aux sourires qui s'effacent Le désespoir hante la surface Les étreintes se lassent Les liens se cassent Plus le temps passe Les pauvres trépassent Pour l'obtention d'une petite liasse Alors je persiste à grimper la vie en soliste Sous dopant et sans raccourci Je gravis la raideur des pistes comme un cycliste On ne naît pas tous avec le même handicap Les mêmes obstacles qui gênent à maintenir le cap Même si je me casse le cou à surveiller mes arrières Je continuerai à abattre mes barrières Ce sera le premier objectif de ma carrière Même si je garde le nez dans mes affaires C'est notre devoir de dire ce qui nous rend malades sur cette terre Alors quand je rappe C'est une chaussure jetée à la face du gouvernement Pour dénoncer ceux assis au parlement Les mêmes qui parlent et mentent Qui ont obtenu leurs sièges en parjurant Qui râlent et tentent d'endormir Avec des méthodes encore pires Divisant toutes chances de s'en sortir D'amortir la chute de nos corps dans un champ d'orties La loi Hadopi combat les sales copies Financées par des impôts que ne paiera pas Johnny Je pointe un index en direction des grandes maisons de disques qui se sont fait pirater Leurs tubes de l'été déshydratés Les petits artistes ont tout à y gagner Et le temps que les PDG digèrent Leurs singles périmés auront rejoint le cimetière Avec le showbiz parti sur une civière Une nuit d'hiver et leur trahison légendaire Donnera sûrement naissance à une chanson sur les chimères L'union fait la force Mais si cette force mène à la restriction C'est qu'on a arraché les piles Du mégaphone de l'opposition Influencer les mécontents ou leur faire prendre la fuite? La France tu l'aimes ou tu la quittes ? Je ne l'ai jamais épousée J'y suis né J'ai grandi en elle Tout ce que je sais C'est qu'une mère n'abandonne jamais ses enfants Je suis qui je suis Et je vais le rester à vie Trop révolté pour rester assis J'ai choisis l'écriture comme mon propre parti Pour qu'enfin soit respecté mon avis Sur la vision et les priorités de notre pays Dirigé par ces tocards en costards plein de bobards Qui mériteraient bien un cocard A trop se croire Dans une perpétuelle remise d'oscar Ils voulaient la rupture? Ils ont surtout eu celle du peuple Un nuage radioactif sur notre futur Et un coup de Tazer si t'ouvres ta gueule La France n'est pas une entreprise Elle vacille comme la tour de Pise Et c'est depuis sa chute que le présent S'évapore dans le vent En travaillant tellement Que dès qu'on se colle au banc Notre sang se transforme en ciment Alors il n’y a plus le temps D'être traité comme des mutants Dès qu'on sort un peu du rang Je pense Que tout comme moi tu le sens Notre avenir pue le sang Même si je me casse le cou à surveiller mes arrières Je continuerai à abattre mes barrières Ce sera le premier objectif de ma carrière Même si je garde Le nez dans mes affaires C'est notre devoir De dire ce qui nous rend malades sur cette terre
3.
03. POUSSIERE DE SPHERE L'homme effrite sa planète avec la flamme de la haine Et la consomme coupée à une came qui la gangrène Le pouvoir a fait tant De dégâts dans nos rangs Le sang d'un enfant au Pakistan N’arrête pas la haute sphère et ses partisans De bombarder chirurgicalement depuis un divan A l’abri sur leur continent Notre monde est rempli de richesses Elles se paient au prix des plus profondes tristesses Et comme on ne peut rien changer On fait comme si de rien n'était Debout sur ce paysage de granit Désespoir et absence d'avenir gravitent tout autour de moi Tel un satellite dans l'espace occupé A surveiller classer les individus Par ordre dans un catalogue de VPC Une dictature mentale s'installe Et notre civilisation s'y empale De la violence plein les gènes Des ordures plein les bennes De l’héroïne plein les veines Le malin tient les rênes Les villes s'enfument sous un soleil terni Le bitume pousse plus vite que les prairies Je suis gâché de me sentir parqué Marqué par des règles beaucoup trop braquées Bienvenue dans notre monde merveilleux On y reconnait les torts qu'on veut Le paradis des orgueilleux Au pays des orgues heureux Où marchent des corps peureux Ne trouvant que de l'or poreux Priant pour leur sort au lieu De crier haut et fort aux dieux Pourquoi marcher à l'unisson? Si la vie se subit comme une punition Aucune chance qu'on s'en tire dans l'empire Des vampires bons qu'à mentir Cela va sans dire Si tout empire va pas t'enfuir Laisse pas tes mômes grandir dans un champ de tir Ils vont ressentir de l'ennui Et ne vont pas se languir sans bruit Ils vont crier Que le message des opprimés Transperce un jour le cœur des obstinés Et maintenant que la planète est aussi chimique Qu'un barreau de commercial Surviennent les conséquences sismiques De nos défonces dominicales On continue à inventer de nouvelles machines Pour scier encore plus vite la branche sur laquelle on est assis Je me promènerai bientôt sur un gros tas de cendres On ne sera plus que des touristes perdus dans ce no-man's land Au milieu de démocrates exigeant Que notre jeunesse se rende Qu'elle réintègre les valeurs du travail Qu'on lui abandonne le contrôle du gouvernail Notre avenir dans dix ans Les paris sont ouverts Un bon bilan Ou tu mords la poussière J'erre sans but dans cette immensité désertique A chaque pas l'évolution se prétend plus pratique Elle peaufine son déguisement démocratique Réduit le mouvement en une parole statique Un impact qui détraque le tact de nos actes Les libertés se rétractent On punit le non-port du casque On fouille les sacs à coups de matraque En brandissant une plaque Attiré par le contraste de ceux issus des petites castes Voilà pourquoi je vis dans le monde des esprits Pendant que les humains se tiennent la main En faisant la ronde du mépris Je canalise ma rage et la transporte dans mes voyages Une enclume dans mes bagages Le discernement enveloppé d'un nuage Depuis que j'en ai compris les rouages J'enquête ma vérité, mais ça m'engage A la torturer dans mon écriture A la tester sur des dizaines de mesure Dès que je prends le stylo Ma page blanche se change en terrain de jeu Ma plume en boule de feu J’électrise les cieux Réveille les vieux Énerve les dieux Séquestre les deux Ben qu'est-ce tu veux? Je rigole comme je peux Avec tous ceux A l'esprit valeureux Dans un monde malheureux Qui font un vœu Avec un peu de beuh Pour mieux s'endormir dans leurs pieux Aucune chance qu'on s'en tire dans l'empire Des vampires bons qu'à mentir Cela va sans dire Si tout empire va pas t'enfuir Laisse pas tes mômes grandir dans un champ de tir Ils vont ressentir de l'ennui Et ne vont pas se languir sans bruit Ils vont crier Que le message des opprimés Transperce un jour le cœur des obstinés Tout le monde sait à quel point les temps sont durs Les salariés sont traités comme des ordures On voudrait quitter cette décharge mais on a tous besoin de fournitures En France se plaindre est une injure Par contre à 10.000 dans la rue Ça donne de la stature La journée la France d'en bas martèle les pavés Le soir venu elle retourne s'abrutir devant des navets Alors la France d'en haut prend son air navré Elle retire une loi qu'elle refera passer quand la foule sera calmée Un jour la censure viendra m’arrêter Pour avoir lacéré quelques vérités héritées De ma capacité à éviter Que trop d’impôts ne me soient débités Je serai traité comme Wikileaks ou Green-Peace Pendant 10 piges Pour avoir rapper les vices de nos riches ministres Qui se disent sensibles à nos sinistres dans l’hémicycle Puis pratiquent leurs lobbies liberticides Rendant la vie si triste et dirigiste Eux qui sont tellement gras et gourmets à la fois Que dans leurs cuisines le caviar a remplacé le chocolat La classe mafia version bourgeois Sportif devant les caméras Présent sur toutes les unes de tous les médias A recentré son image entre le ferme et le sympa Plein de promesses à chaque campagne électorale Maquillant un train de vie 5 étoiles En propagandes virales Afin d'imprimer le mental De slogans martelés par une voix devenue spectrale Leur plans prospèrent à contenir nos avenirs Tant qu'on a le foot et l'alcool pour se divertir Les programmes d'Endémol pour réfléchir Les chèques à remplir, les gosses à nourrir Toutes ces petites victoires quotidiennes à conquérir Leurs offrent la place de garder main basse sur l'empire Aucune chance qu'on s'en tire dans l'empire Des vampires bons qu'à mentir Cela va sans dire Si tout empire va pas t'enfuir Laisse pas tes mômes grandir dans un champ de tir Ils vont ressentir de l'ennui Et ne vont pas se languir sans bruit Ils vont crier Que le message des opprimés Transperce un jour le cœur des obstinés LES 1000 TOURMENTS Je fais la balade des 1000 tourments Chercher à trouver le calme dans le mouvement Je trace sans relâche Quitte à faire quelques taches Je graphe mon portrait Sur la toile du temps Marque l'histoire d'un tampon à l'encre mouvante Il t'en coûtera du courage et du temps Pour vaincre ses traumatismes Et en démonter tous ses automatismes Les névroses ainsi que les maladies mentales Sont tolérées du moment qu'elles restent d'ordre sentimental Souvent j'ai hésité à revenir en arrière Partir en quête de mon ego pour le décharger de ses haltères Courir droit devant et ne jamais devoir revenir Courir face au vent juste pour le plaisir Courir directement là où je n’aurai plus à fuir Courir tout le temps pour ne plus me sentir mourir Je fais la balade des 1000 tourments Chercher à libérer mes pas de ce bloc de ciment Je marche jusqu'à ce que je m’égare Quitte à rater quelques marches Je graphe mon portrait Sur la toile du temps Quand on cherche à jouer au renard Dans le fond on tourne le dos au miroir Car on ne supporte plus de devoir Croiser son propre regard J'ai rencontré tellement de gens Se faisant passer pour des artistes brillants N'ont pas de démo à te présenter Mais cherchent à te vendre leurs projets verbalement Ils confondent charisme et talent Ils t'en parlent comme une collab à 50-50 Alors que tu t'en taperas les 90 % Une vision commune parmi des gens de passage S’effondre en constatant que leurs rétines ne perçoivent pas le même paysage Alors t'attends la personne d'après Et peut-être tu pourras la faire changer Mais une personnalité n'est pas une pâte à modeler Le gens ne changent jamais ils ne font qu'évoluer Je fais la balade des 1000 tourments Chercher à trouver l'extase en composant Je taffe jusqu'à trépas Je graphe mon portrait sur la toile du temps On verra dans 5 ans à quel point encore je lui ressemble
4.
04. LE CHANT DU TAPIS ROUGE Au loin retentit la clameur La foule est arrivée bonne heure Encore de bonne humeur Malgré la chaleur Un gazon de starlettes en herbe aux grand-mères à la mode Une presse amassée jusqu'aux branchés branchés sur un Ipod Le portable en main pour sauvegarder cet exode Une photo de son idole Symbole d'un amour tenu secret de peur qu'on en rigole Un étalage de sosies Persévère à se démarquer Et pour se faire cueillir Les plantureuses hurlent à l'agonie Condamnées à fantasmer A la recherche du placebo Qui leur enlèvera ce regard austère Quitte à se masturber devant ses posters Puis comme dans les gros concerts Tous se serrent comprimés en sécurité contre une barrière Des gaillards en costard Droits comme des piqués alignés Sont fixés par un millier d'excités Un peuple en famine spirituelle prêt à l'action A saisir sa portion dans cette distribution de rations de passions Au milieu des hurlements Les cris ne font qu'annoncer la folie qui se prépare Les cœurs battent en fanfare Tous dans des starting blocks Pas de pitié quand il s'agit D'obtenir l'autographe de sa star Enfants de la télé Sanglotants et affamés Souhaitant pénétrer L'écran et ses célébrités Ensemble tous afférés A miroiter une autre réalité Comparaison attitrée Entre géants et décérébrés Montez-moi ces marches Contrez-moi cette farce Ôtez-moi cette crasse Montrez un peu d'art pour voir Confiez-moi votre place Rentrez lifter vos carcasses Faut bien que jeunesse se fasse Et que vieillesse s’efface C'est parti! Le premier pas a défloré le rouge du tapis La furie des flashs les astique Annonciateurs de cette hystérie collective Les gardes du corps malmenés Resserrent la mêlée tels des rugbymen Des gros durs rémunérés Pour encaisser toute la fureur de Cannes Des limousines se garent De luxure tous se gavent Les décolletés prêts au départ Des lèvres s'écoulent des filets de bave Qui se mêlent à la sueur Sur leurs gilets de marque Les paparazzis flattent Pour rapporter au boss la photo adéquate A imprimer avec l'article qui relate Les péripéties de cet événement d'automates Les objectifs sont en quête de silhouettes photo-hygiéniques A mettre en première page du quotidien Des muses roucoulant du bassin En saluant de la main Des bêtes bien bruyantes aux grands besoins De s'oublier de se rêver à monter les marches devant l'œil du monde Rayonner aux côtés des riches dont la simple présence dévergonde L'espace d'un instant la foule entière est célibataire Au cas où le ciel exaucerait leur vœu le plus cher Les bras se tendent vigoureusement contrairement Aux pouces dédiés à télécommander la paresse Nombre de fans sacrifieraient leur conjoint pour une nuit de caresses Et connaître même pour un soir la vie d'altesse Et quand passe Sandra Bullock Un chanceux la flashe sans sa culotte Puis survient un sein de Sophie Marceau Qui rend la foule tout aussi marteau Enfants de la télé Sanglotants et affamés Souhaitant pénétrer L'écran et ses célébrités Ensemble tous afférés A miroiter une autre réalité Comparaison attitrée Entre géants et décérébrés Montez-moi ces marches Contrez-moi cette farce Ôtez-moi cette crasse Montrez un peu d'art pour voir Confiez-moi votre place Rentrez lifter vos carcasses Faut bien que jeunesse se fasse Et que vieillesse s’efface Sommes-nous si différents Pensez-y vraiment Juste les bons parents Et une bonne dose de talent Qui ne s'apprend pas par l'argent Beaucoup de travail Et pas mal de chance Un soupçon d'arrogance Mais surtout de la patience Les gaillards en costard Perdus dans leurs pires cauchemars Lapidés d'être le dernier rempart Entre la foule et les superstars Un semblant d'apocalypse émotionnelle s'empare d'un festival Une petite pipe perspicace Pour un badge VIP n'est pas un bien grand mal Chacune des robes à usage unique vaut une année de salaire Malgré le peu de tissus portés enivrant les artères Des hanches magnifiquement liposucées se balancent Illuminées par un visage lifté en urgence L'oasis vire au désert Après avoir découvert Que leur actrice favorite est si petite en vérité Les traits tellement tirés Les rides tellement lissées Les groupies observent pétrifiées Cette vieille peau pétrie sous chirurgie Élixir de jeunesse délivré par les génies du bistouri La survie cinématographique de l'acteur en dépend Et même s’ils s'en défendent cette pratique se répand Parmi ces gens Sans passe-temps Partant pour diluer leurs très gros egos Quitte à s'imprimer un code barre sur le cerveau Des candidats prêts à documenter leur galère A montrer chaque centimètre de leur chair S'enfiler un hamster Jusqu'à boire la tasse dans l'étang de Berre Créer le buzz pour la gloire éphémère De se prendre pour un millionnaire Des personnalités cassées lassées d'être invisibles Une fois la magie dissipée La célébrité redevient leur névrose la plus irrépressible Enfants de la télé Sanglotants et affamés Souhaitant pénétrer L'écran et ses célébrités Ensemble tous afférés A miroiter une autre réalité Comparaison attitrée Entre géants et décérébrés Montez-moi ces marches Contrez-moi cette farce Ôtez-moi cette crasse Montrez un peu d'art pour voir Confiez-moi votre place Rentrez lifter vos carcasses Faut bien que jeunesse se fasse Et que vieillesse s’efface Sommes-nous si différents Pensez-y vraiment Juste les bons parents Et une bonne dose de talent Qui ne s'apprend pas par l'argent Beaucoup de travail Et pas mal de chance Un soupçon d'arrogance Mais surtout de la patience
5.
05. LE CHANGEMENT (GAIA) Propulsé parmi les étoiles Les fusées activées vers une nouvelle conquête spatiale Un projet d'une grande ampleur m'a été confié Pour une préparation de quelques années Confiné dans cette capsule de survie C'est dans ce silence céleste que le vaisseau m’expédie Le cosmos puis la stratosphère Ma vue est sublimée par tant de lumières Qui colorent l'atmosphère L'oxygène s'alourdit Sa densité s'intensifie Le métal de la navette brille jusqu'à l'incandescence Mes organes comprimés sont pris dans les turbulences Des tranchées se creusent dans ma peau Sous mes yeux se forment des poches d'eau Contenant toutes ces larmes refoulées Je pourrais y contenir un océan d'âmes étouffées Trouver le juste esprit à élever de son stade animal Le diamant brut prêt à être taillé jusqu’au 18ème carat Prêt à déterrer les marches de son piédestal Qu'en jaillisse le désir de préserver sa loyauté face au mal J'ai déchiré le tissu même de l'espace-temps Dans une torpille tirée par notre vaisseau s'éloignant Mon sarcophage est un météore qui s'est écrasé sans dégâts Enlisé dans les sables d'un marécage Tel un fœtus germant sur un siège éjectable J'en appelle aux forces végétales Qu’elles ressourcent mon enveloppe corporelle initiale L'habitacle me libère De la buée se forme instantanément sur le verre L'air est humide La nature luxuriante Bien moins putride que ma station orbitale natale épuisée par la dilettante Je marche dans un brouillard parfumé Un projectile transperce le ciel Puis se met à chuter Une sourde détonation puis de la fumée Je cours en direction du cratère J'y découvre une navette tout comme la mienne Je l'inspecte Vide Il n'y avait personne dedans Juste un long cheveu doré posé sur le siège avant J'entends un rire briser le silence Je regarde aux alentours Une créature divine apparaît et me regarde fixement Sa superbe silhouette m'attire vers elle sans un mouvement Je sens son cœur battre puissamment S’en affole le mien de sa présence On s'observe intensément La première rencontre du Ying et du Yang J'avais trouvé le chaînon manquant Le réceptacle de tout commencement Une dernière transmission Envoi du code de confirmation Et nous allions pouvoir enfin débuter notre mission Gaïa, originaire d'une autre galaxie Elle était désormais ma partenaire Sa bonté s'étendait sur l'infini Une beauté capable de refleurir un désert J'ai parcouru le monde droit dans ses yeux Son regard révèle la profondeur des cieux Mes vertiges s’envolent à bord de notre carrousel Tournoyant dans cette valse fusionnelle L’accouplement d'avis différents Mon ivresse a fleuri en elle Deux couleurs opposées se mélangeant Pour en former une nouvelle A la lueur de la robe d'une aurore boréale Je suis devenu son compagnon de globe idéal On a exploré chaque continent Main dans la main Mon ventre pétillait de sentiments J'ai déposé mon amour dans le sien Nous avons erré, erré sur terre Nous avons espéré nourrir cette sphère Nous avons guetté de gaîté La bonne espèce Et créer élever Les tout premiers ancêtres J'étais enivré mais j'ignorais Qu'elle devait perdre sa vie pour la donner Elle me l'avoua face à un coucher de soleil d'été Depuis le début elle savait qu'elle devait abandonner L'idée de vieillir à mes côtés Elle serait la terre Je deviendrais le ciel Et c'est depuis les airs Que je veillerai sur elle Ce jour vint quand on me reprit cette compagnie Qui me fut jadis offerte Son corps libéra un nouvel ADN dans l'univers Accoucha d'une intelligence moléculaire Qui se consolida au contact de l'air Gaïa me lança un ultime regard d'adieu Elle se désintégra en pure énergie des cieux Et s’engouffra en ceux que nous avions créés Emportés par le vent Gaïa les déversa sur chaque continent Laissant le temps à l'humain Pour définir l'enveloppe corporelle Qui lui procurera son aisance sensorielle Une fois l'espèce acheminée Gaïa pleura pour la première et la dernière fois Un torrent d'eau déversa son karma dans le noyau de la terre La voilà devenue la sphère mère En chair de pierre pour des centaines de millénaires Depuis que son esprit A poursuivi son périple Dans la sphère-mère J'y erre espérant la retrouver A son extrémité Presque tenté de rebrousser chemin Pour me sentir enfin chez moi Arrêter de compter les mois Au milieu de ces paysages étranges Effacer les anomalies que nos expériences engrangent J’accumule les pas qui craquellent les nuages Et ombragent la lumière Qui a guidé nos sphères vers L'objectif originel de notre mission Créer une espèce sans comparaison En vol stationnaire J'hiberne, installé dans un cumulus J'observe, le monde qui pullule Je les cernes, depuis mon puits astral Je les laisse, agencer leur espace natal Ils se mirent à chasser les autres espèces Puis ils comprirent comment contrôler tout le reste Et ils décidèrent d'affaiblir l'autre sexe C'est la convoitise qui leur dérégla le cortex Scella leur déclin sous de lourds vérins Quand le premier homme tua son prochain En lui sectionnant un rein Une grosse tâche sur mon dessin Ma dulcinée atteinte d'un cancer du sein De ce meurtre découla d'autres imprévus Quand certains ont clamé être des élus Ils ont peu à peu conclu Que de nombreuses forces animaient le royaume du dessus Alors des sauveurs ont parlé au nom des dieux D’autres les ont suivis Ils ont construit des temples exauceurs de vœux M'ont simplifié en entité unique Depuis ils parlent en mon nom Ils ont menti en mon nom Converti en mon nom Endoctriné l'opinion Sanctionné l’opposition Hérésie inquisition et tentation Se monnaient les indulgences Comme chances de rédemption Jusqu'à scander : le monde est à nous On va le faire savoir partout A la conquête des fous Puisque après tout IL est notre atout Je me sens bien seul sous mon toit Abandonné loin de chez moi Pendant que mes enfants massacrent Au nom de ceux qui prétendent entendre ma voix Une révolution plus tard Ils inventèrent la démocratie Mirage pour le rural D'influer sur les décisions délivrées aux patries Des frontières furent délimitées Mais sans cesse redessinées Par le sang des saints Toujours par les mêmes mains S'annexe du croquis un cercle d'élites Qui ancre ses décisions entre père et fils Les scénaristes des pires génocides Où la vérité s'oxyde Mise en scène d'invasions Du réarmement de la nation Trop de pouvoir réparti dans le même bastion L'un d'entre eux péta un plomb Pressa le bouton Et un gros champignon Nucléaire défigura à jamais l'horizon Plus de deux milliers d'années plus tard La repopulation a été un échec Je ne peux plus rien faire donc je pars La rivière de la vie est à sec Gaïa avait diffusé suffisamment de bipèdes Jamais je n’aurais cru que leur règne deviendrait un raid J'avais laissé à chaque tribu un manuel Expliquant clairement sa place et son rôle instinctuel A jouer dans cet écosystème Encore vierge avant le siècle 19ème Mes directives furent classées comme blasphème L'humanité adopta de nouveaux emblèmes Un système basé sur des barèmes Mis en place à force de stratagèmes Menant à la pensée extrême. Les cœurs emplis de haine et de guerres Sous la menace de finir en enfer Je réalise que j'ai libéré une intelligence malveillante de ma sphère Et fait échouer par conséquent ma mission sur terre Demande autorisation d’une mise en quarantaine de cette planète Et de moi-même A celle que j'aime
6.
7.
L'Ego Trippe 04:09
07. L'EGO TRIPPE Rien n'est plus grisant Que de réanimer ces corps gisants A bout portant Un échec bien cuisant Les laissant impuissants Puis le temps qu'ils essuient le sang Sur leurs fronts ruisselants La culture continue une chute amorcée depuis 10 ans Comprends, je suis un soudeur Qui compose ses mélodies dans un bunker Ma performance pigmente ma couleur Les multis exposent mon cœur Mais le sang y été coagulé J'avais trop accumulé de n'avoir que du temps à tuer Alors j'ai conçu un laboratoire exclusivement textuel Rendant mon Hip-Hop sexuellement très fidèle J'y confectionne des bombes aux différentes atmosphères La composition libre de tous barreaux de fer Transforme l'étincelle en charge nucléaire Pulvérise la folie dans ta cervelle Puis t'étouffe comme bush dans un attentat au bretzel J'ai la phase obscène J’raconte pas de fables puritaines Quand la lune devient pleine Ma plume devient haine T'atterris là où je te catapulte De l'endorphine auditive Jusqu'à ce que tes oreilles éjaculent Toi t'es le pire au mic LD c'est le pyromane qui incendie ton mental A chaque mandale verbale Les costards sont intrigués Mais mon intégrité n'est pas vendable Et pour combattre le système J'encrasse son hygiène Remplace les cris d’hyènes Et les scandales pour petite chiennes Par du savoir comme brise chaîne Je ne peux pas être dans le regret De vivre pour les congés Attendre que le progrès Se décide dans un congrès Dénombrer tous ces fossés Les dénoncer sans tout défoncer Mais quand je pose, je ravage le dictionnaire Colle une droite au petit Robert Transforme ta vie de poster En une vidéo de guerre Et si je m'enclenche en ego trip Dans mon crâne les lego se clipsent Et je deviens Lithium Dynamic Un sérum tyrannique sans arts factices A prix attractif qui te sert de laxatif pour ta matrice J'ai la phase obscène J’raconte pas de fables puritaines Quand la lune devient pleine Ma plume devient haine T'atterris là où je te catapulte De l'endorphine auditive Jusqu'à ce que tes oreilles éjaculent Ne sois pas rassuré Quand ils rappent même leur flow est raturé Les MC se la racontent dans des disques Que la critique ne peut qu’hachurer Et si au final ils se sont eux même achevés C'est que leur rap était atteint du HIV Tu saisis pas bien le pétrin? Les wack MC sont peu dangereux mais se propagent Ils sont le H1N1 Des clones qui bougent et parlent comme des lapins crétins De toute façon le meilleur moyen d'en être vacciné Reste encore d'éteindre cette télé asphyxiée d'infos plastifiées Il n'y a plus qu'à jouer à GTA4 avec Nadine Morano Avec elle la politique ça se pratique au sado Transmettre le savoir est utile Ça ne m'empêche pas d'être adepte du futile Quand je jubile des types stupides susceptibles De mon style subtil A l'aise là? N'est-ce pas? L'opposé de la belle phrase et de la messe basse Tellement fat, mes phases Sont audibles depuis l'espace Dans ce jeu personne ne veut être le larbin Pourtant si tu te crois le plus malin Tu te prendras des parpaings à trop jouer le parrain Tu devras te cacher dans une commune rurale Pour pas baisser ton futal Ou attraper des règles buccales Quand je passe tout le reste sonne pourrit Et les soumis tombent dans l’oubli Tellement des suceurs que leur crew est une filiale de Chupa -Chups Ils dansent avec des dildos en faisant du Hula-Hoop Pendant qu'ils effritent du bon shit à la bougie Jésus m'apprend à transformer le tabac en weed Mon album c'est que douze desserts qui te font tourner la tête Une fois le poison absorbé tu crèves à sec La tronche dans ton assiette Et c'est comme ça que LD s'arrête Puis disparaît avant le début de l'enquête J'ai la phase obscène J’raconte pas de fables puritaines Quand la lune devient pleine Ma plume devient haine T'atterris là où je te catapulte De l'endorphine auditive Jusqu'à ce que tes oreilles éjaculent
8.
08. TANT DE PAROLES Elle se tait quand je tombe dans le sommeil Muette pendant mes voyages aux pays des merveilles Aussi bavarde au réveil qu'un jingle de radio J'aimerais avoir un bouton pour l'empêcher de commencer si tôt Elle remet en cause la moindre de mes actions Me fait douter de moi en toute situation Serai-je à la hauteur? Va t'il m'arriver malheur? Sont des refrains que je connais par cœur Est-il de toute confiance? Devrais-je intensifier ma méfiance? Elle me rappelle ma difficulté à improviser en de nouvelles circonstances Et m'empêche de me concentrer sur une page entière sans revenir au début Pour avoir déjà oublié ce que j'ai peine lu Parfois elle me réconforte et me donne du courage Mais surtout m'angoisse et insiste sur chacun de mes dérapages Me force à être honnête et désintéressé Puis devient si intolérante qu'elle me pousserait à me défenestrer Elle me rappelle à quel point la vie est fragile A quel point les coups sont durs pour celui qui reste docile Elle arrive à lire dans le regard d'un inconnu A me déballer l'intérieur d'une personne croisée dans la rue Elle me fait passer de subtiles métaphores quand je décris Et me glisse une vanne assassine Quand j’entends une sale critique Cette confidente est la seule qui me réprimande si souvent Analyse ses manques que je demande depuis longtemps Elle est venue au départ pour me tenir compagnie Maintenant dépendant, elle me laisse enfermer ici Je lui crie : Laisse-moi sortir! Tes conseils m'ont suffi Elle me répond : J'te préviens, je te ferai vomir si tu fuis Elle transforme une course à Shopi en épreuve de force Où attendre à la caisse fait jouer un solo de batterie dans mon torse Elle insulte les vieux qui utilisent les chèques au lieu d'une carte bleue Et en même temps plaint les caissières humiliées obligées de baisser les yeux C'est dans ces moments-là qu'elle me ferait haïr n'importe qui Alors je m'excuse à moi-même pour elle d'avoir pensé ainsi Ironique ou cynique C'est elle qui me donne ses mots pour la décrire Je lui laisse l'écriture de mes textes Mais elle s'embrouille souvent dans ses délires Elle est la première à insister sur la morale Alors que j'encaisse régulièrement ses crises sentimentales Comme marié à jamais avec une présentatrice Qui animerait l'émission de ma vie pour la plus attardée des spectatrices Je pense un peu trop Parfois je n'arrive pas à faire ce qu'il faut A cause de cette voix à l'intérieur de ma tête Qui sans cesse se répète Elle est la voix de la folie Celle qui a grandi en moi La frustration de mes envies Qui provoque de grands émois Schizophrénie ou obsession d'ordre pathologique Suivre les voix qu'on entend est pas trop logique Certains appellent ce phénomène la parole de Dieu Si je me mettais à la propager l'humanité se purifierait d'elle-même par le feu Elle survient pendant mes moments d'inattention Et endort instantanément mon interlocuteur victime de sa conversation Il m'arrive d'avoir l'impression de vivre dans un roman Où je serais le narrateur, l'auteur et tous les protagonistes en même temps Mais exceptionnellement j'aurais dû lui laisser la parole En affichant ma détermination, elle n'aurait pas laissé s'inverser les rôles Entre moi et cette voix à l'intérieur de ma tête Qui sans cesse se répète, sans cesse se répète Sans cesse se répète et je le regrette tellement Je pense un peu trop Parfois je n'arrive pas à faire ce qu'il faut A cause de cette voix à l'intérieur de ma tête Qui sans cesse se répète
9.
Amicus 04:57
09. AMICUS Tout commence dans un landau de soie Tout s'achèvera dans un cercueil de bois S'éveiller définit S'endormir rend infini Les envies se précipitent Quand la fin crépite Clinique majuscule Cimetière point final Deux lieux s'unifient au crépuscule en un même récital La mort est un moyen de sauvegarder la vie Combattre pour que les mémoires se glorifient La faucheuse est triste car on a tous peur d'elle Essaie d'imaginer une terre peuplée d'immortels Donner la vie c'est dur Donner la mort est si facile Vivre est usure Mourir est versatile Toute arrivée est douloureuse Dans ce monde houleux Les parents pleurent d'avoir tout pour eux Puis le bébé intègre sa place douteuse Sa 1ère bouffée d'air est tuante La dernière est voulue lente Une expiration en vague expulse l'âme Une hantise de longue haleine qui se répulse en drame Si l'une donne L'autre ôte Si l'une est bénie Sa consœur est vécue comme une faute Elles se reflètent et en même temps se dissocient L'une sans l'autre serait un sosie sans copie Cancer voiture meurtre coma Beaucoup d'obstacles expédient dans l'au-delà S'infiltrent sous l'armure Altèrent la vision Pendant que nos cheveux prennent la couleur des murs Entre lesquels nous vivons Je suis d'avis La mort, la vie Sont comme deux vieilles amies L'une commence sa phrase Et l'autre la finit Perdu dans le quotidien Affecté par trop de petits riens Tout est si loin du terme divin Peu de chance de s'y sentir bien Les années se rapprochent Faut que je m'accroche Je dois veiller sur mes proches puis mes poches Avant que je ne raccroche Je me débats dans cette culture camisole Je m'en évade grâce à un peu de combustion agricole Tant de rigueurs inutiles Ces images qui mutilent Ombragent ce nuage noir imprimé dans mes pupilles Peut-être que le monde y brille Mais une tempête de tristesse S'écoule en moi et c'est tout mon navire qui chavire Hier tout allait bien Maintenant je n'ai plus rien Je vais tout récupérer demain Avec quelque chose en moins Alors je hausse les épaules Tente de jouer mon petit rôle Celui d'un point parmi tant d'autres Cartographié entre deux pôles La vie est un puzzle Et ne se débute que seul La mort est le temps qui nous reste Pour en fabriquer les pièces Ma plume les sculpte comme de l'argile Et redessine les parties les plus fragiles Une fois absorbée une nouvelle dimension se matérialise Saupoudrée d'un sortilège d'artiste Ma musique transforme la matière en céramique Et c'est toute mon œuvre qui devient une mosaïque Cancer voiture meurtre coma Beaucoup d'obstacles expédient dans l'au-delà S'infiltrent sous l'armure Altèrent la vision Pendant que nos cheveux prennent la couleur des murs Entre lesquels nous vivons Je suis d'avis La mort, la vie Sont comme deux vieilles amies L'une commence sa phrase Et l'autre la finit A 24 ans je suis redescendu sur terre A un tiers du cadran plus de temps pour les prières A viser trop haut, trop tôt A trop jouer sa vie comme au loto On finit robot à rêver le monde derrière un beau bureau La vérité chaque action est à risques Puisque la vie très taquine S'applique à être radine On reste seul dans cette existence assassine Qui crée ou éteint les battements des poitrines C'est dans le néant qu'elle nous assigne A s'étendre dans un trou béant pendant Que la famille nous chagrine La vie et la mort baignent dans l'enfer de la finance Leur maîtrise rallonge la distance Quelques foulés gratuites dans ce désert d'émotions Afin de retarder au maximum le dernier échelon Et par peur de finir au four Ou d'engraisser une horde de vautours, du coup Certains se résignent une corde autour du cou J'aurais bien choisi la vie Mais la mort m'a interdit toute décision Depuis que dieu a exigé ma démission Cancer voiture meurtre coma Beaucoup d'obstacles expédient dans l'au-delà S'infiltrent sous l'armure Altèrent la vision Pendant que nos cheveux prennent la couleur des murs Entre lesquels nous vivons Je suis d'avis La mort, la vie Sont comme deux vieilles amies L'une commence sa phrase Et l'autre la finit
10.
10. C'EST VOUS LES FOUS Le monde est fou et je suis perdu au milieu Le monde est normal et je suis un fou parmi eux Suis-je un fou chez vous Ou est-ce vous qui êtes fou chez moi Suis-je fou? Suis-je vous? Je me demande ce qui va pas Je me réveille encore ligoté au lit C'est pour ma sécurité m'ont-ils dit Ils ont pas du tout apprécié Lorsque ma main droite a saisi Le scalpel en pleine nuit Pour me circoncire J'ai lu dans Science et Vie Que ça m'aurait fait une plus grosse bite Je peux à peine bouger à l'étroit Dans mes draps Telle une voiture qu'on compacta Les menottes retenant mes bras Je me demande bien ce qu'on va fabriquer à l'atelier aujourd'hui? J'ai bien envie de recueillir un chat abandonné Pour lui faire avaler 300 sifflets Et lui rentrer une flûte dans le ciboulet Afin d'avoir une cornemuse prête pour le défilé du 14 Juillet Mais c'est interdit Beaucoup de choses sont interdites Comme placer des lames de rasoir dans les interstices Des toboggans à eau d'Aqua City Pour élargir le 2ème sourire des filles Tiens? J'entends Marie-Paule Qui donne un tour de clé à ma porte La pochtronne du cidre qui rapporte Quand je fais des conneries de la sorte Elle me donne aussi des coups de ceinture Quand j'étale de la peinture Sur la teinture du vestibule Ou quand je vomis ses pilules Et les donne à manger à son pitbull C'est une vraie magicienne Elle contrôle la foudre Et m'envoie un éclair dans l'aine Dès que je deviens un peu trop obscène Avec Hélène La claustrophobe du troisième Elle m'apporte un plateau plein de petites gélules Leur vue me stresse et de nombreuses idées pullulent Elle me tend le fatidique gobelet Le même dans lequel j'ai dégobillé Mes premières dents de lait J'ai refusé d'entrée Ça a bardé Sans bavarder Elle m'a poignardé Avec une seringue mal lavée Me voilà bazardé Dans le monde de l'attardé En train d'halluciner dans sa diarrhée Le monde est fou et je suis perdu au milieu Le monde est normal et je suis un fou parmi eux Suis-je un fou chez vous Ou est-ce vous qui êtes fou chez moi Suis-je fou? Suis-je vous? Je me demande ce qui va pas La substance remonte le long de mes veines Rend ma folie sereine Les couleurs virent au vert Le dosage est plus puissant que celui De ma dernière piqûre L'environnement se fige et reste inerte Les murs se fissurent et dégueulent du sang Les cadres accrochés dans ma chambre Sont des portraits hurlants Des cris démoniaques à t'en repeindre le caleçon Font trembler le plafond Mes tempes me brûlent Mon lit recule Mon infirmière se mute En un horrible succube D’un petit tour de clé rouillée Elle me libère Du cadenas qui verrouillait mes poignets A la civière Je rugis tel un autiste avec l'objectif De lui mettre un coup de bite dans l'orbite De lui baiser l'oreille jusqu'à l'otite Elle me foudroie avec son pistolet à éclairs D'un regard à demi pervers Le ventre convulsé par les électrochocs Elle danse au rythme de mes dents qui s'entrechoquent Je suis dans un monde en slow-motion Avec le cerveau d'un homme opossum Un gros colosse sans chromosome Qui fut jadis autonome Le monde est fou et je suis perdu au milieu Le monde est normal et je suis un fou parmi eux Suis-je un fou chez vous Ou est-ce vous qui êtes fou chez moi Suis-je fou? Suis-je vous? Je me demande ce qui va pas Enfin la promenade dans le couloir J'aime me balader devant le mouroir Pour y voir l'absence de courage Mais surtout croiser la jeune Hélène Sous le regard de Marie-Paule la traîtresse Pauvre Hélène Fille d'un père alcoolo Qui remplissait son biberon Avec de la gnôle coupée à de la menthe à l'eau Une fois bien borracho Il l'accrochait à un poteau Avec une pancarte: "10 €" Pour payer ses tickets de loto Puis une fois ado Elle tomba accro D'un gars beau Un peu macho Chef de labo Une maison à Chicago Avec piscine et patio Très vite l'amour l'a prise d'assaut Même s’il parlait d'elle en argot Et la traitait comme un cageot Elle le demanda en mariage en sortant d'un gâteau Lui ne savait pas trop Le lendemain elle reçut son 1er cadeau Qui la laissa sur le carreau Un gros râteau posé sur un plateau Cette histoire si triste M'en irrite les boyaux Et pousse l'esprit hybride que je suis A sauver cette sirène infectée Au buste immatriculé 95D Tellement gentleman que quand je la vois pleurer Je peux pas m'empêcher De lui tendre un mouchoir dans lequel j'ai éjaculé Son acceptance Vis à vis de mes avances Dépend de la substance Injectée pour sa bienséance Mais aujourd'hui c'était facile Et je l'ai joué plutôt habile Je lui ai promis un tour de magie Après l'atelier d'arts-plastiques Rendez-vous dans l’aile est de l’asile Le monde est fou et je suis perdu au milieu Le monde est normal et je suis un fou parmi eux Suis-je un fou chez vous Ou est-ce vous qui êtes fou chez moi Suis-je fou? Suis-je vous? Je me demande ce qui va pas S'amène la très svelte Hélène Sereine et boiteuse Comme si elle revenait du jardin d'Eden Avec la chatte en feu J'ai de quoi la refroidir avec ma bite à incendie J'ai appris toute mes fiches tantriques En tant que vrai ninja Adepte de l'art facial Si j'ai pratiqué une sodomie experte Quand j’approcherai mon oreille de son derrière Je pourrai entendre la mer Je lui dis bonjour Et lui fais le coup de la bite dans la boîte Elle a les joues toutes rouges Puis je l’emmène dans la cabane Je lui arrache ses bas Sous ses meuglements de joie Mais elle a la moule trop crade Ce soir je crois bien que je vais baiser un chiche kebab Je lui baisse le cache trou Ça pue tellement que j'y glisse un cachou J'imagine pas la gueule du vibro Après avoir ingurgité ce ragoût de clito J'en ai eu rapidement marre de son casse-pipe Alors je l'ai enculée au tournevis Et comme elle avait les hanches trop fines Elle a cané en chiant de l'hémoglobine Je suis un peu triste Qu'à cause de son manque d’hygiène Tout se finisse en bain de tripes Maintenant que son corps pue le mort Je me rue dehors Pendant que la rue dort En me demandant si j'ai eu tort Le monde est fou et je suis perdu au milieu Le monde est normal et je suis un fou parmi eux Suis-je un fou chez vous Ou est-ce vous qui êtes fou chez moi Suis-je fou? Suis-je vous? Je me demande ce qui va pas
11.
Conclusion 03:43
11. CONCLUSION Même si dans mes écrits Je suis rarement positif Je me définis comme un simple humain qui cogite Sur son avenir Avec l'espoir d'en sortir indemne Fortement amoindri Plus qu'un point de vie Avant d'avoir à remettre une pièce dans la machine Un dernier crédit Pour tenir une autre partie Mais je me suis arrêté à temps avant que le temps ne m’effrite Ne me tentez pas avec une période d'essai gratuite C'est pas addict à la cuite Que je quitterai la vie Je sais c'est pas facile Exprimer son avis Quand toute ta famille Regarde ta vie Comme un gros tas de gâchis Un peu de soutien Rendra ravi celui qui a besoin D'un regard actif des siens De leur faire partager ses phrases gratuites altruistes D'un gars parmi tant d’autres qui pratique Son art plastique acide Assidûment Je t'assure vraiment Tout ce que ça prend C'est de la patience J'avais pas de talents particuliers étant adolescent Je m'y suis investi suffisamment longtemps Pour que mes rap façonnent mon environnement Alors j'adore recroiser des gens De la vieille époque faisant semblant De ne pas se rappeler que j'étais le gars étrange Nageant dans ses démences Je suis toujours très surpris Qu’ils n'en gardent uniquement nos meilleurs souvenirs d'enfance Moi il m'en reste juste une course après la tendance Le Hip-Hop est devenu ma nouvelle cachette Mon témoignage sur une cassette D'une mélodie imparfaite La musique étanche ma soif d'indécence Illustre mon absence d'aisance Lève l'écluse sur mon abondance de méfiance Créer des outils pour l'esprit en est l'essence Laisser voguer l'imagination vers l'errance Mais gare à la redescente Qu'est-ce que le monde est devenu? Je dirais qu'il est tel qu'on l'a entretenu Une courte entrevue Entre l'arbre et l'usine Qui prendra le dessus? Du résultat de ce conflit En dépendra le menu Difficile de rester positif Et encore plus de forcer sa colère à se retenir (Entends-je dire) Alors j'illustre mes pires pensées dans mes récits J'écris des histoires interdites Aux moins de 18 "C'est vous les fous" en est ressorti C'est mieux que de cramer la cuillère Et au final je bosse sur ta mixtape depuis hier Dans mon clan on ne travaille pas à l'arrache Et on respecte ceux qui cravachent A composer la B.O. de leur vie Pour les temps passés futurs et pour aujourd'hui Chaque journée de plus est une nouvelle mélodie High Red, Poètes-Marginaux, MRk Big up à toute l'équipe Spirilysis bassiste de génie et ami depuis plus d'une décennie Merci aussi à Auxyd Rencontre fortuite graphique qui a porté ses fruits Tant qu'il me restera de l'air à respirer Il me restera des vers à réciter La suite au prochain cd LD
12.
(...) 05:42

about

lithiumdynamic.bandcamp.com
It's a collaboration where I play bass guitar and some electric guitar. Here to go to Lithium Dynamic page.

credits

released June 4, 2011

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Lithium Dynamic : Prod & MC
Spirilysis : Basse

High Red : guitar (track 4, 5, 7, 8) - synthé (track1)
MrK : Co-production (track 10)
Spirilysis : guitar (track 6) - piano (track 9)
Auxyd : artwork (auxyd.com)

Enregistrement/Mixage : Lithium Dynamic & Spirilysis
Mastering : Lithium Dynamic
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Spirilysis France

Musicien dès que j'ai pus, compositeur dès que j'ai su, explorateur de mes vestiges hurlants.

Essentiellement bassiste, tant de projets, de groupes, de collab, solo, improvisations, mais encore beaucoup de contes musicaux en attente...

Bassiste du groupe de post-rock prog "Bord du Monde"
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