1. |
Introduction
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01. INTRODUCTION
2 ans plus tard
Mon monde a bien changé
Toujours le même mec bizarre
Terré dans son terrier
Dont le seul intérêt est de déterrer
Son son d'énervé
Pour ceux qui rajoutent des psychoactifs dans leur Perrier
A force de pratiquer au fil des nuits
Armé d'un cône comme seule bougie
J'ai appris les techniques des fakirs
Charmeurs d'ondes soniques
Pour me délivrer des compositions classiques
Toutes basiques d'imposteurs altruistes
2 ans plus tard
Le monde a peu changé
Toujours les mêmes regards
Qui te dictent vers où le tien doit se tourner
Et des fois je me sens en retard
Ou en avance mais rarement en phase
Avec mon époque en fait j'ai rencard
Avec mes ténèbres
Afin d'apprendre à connaître celui que je déteste
Pour en faire mon allié et mon mécène
Tout le monde sature
Et je vois que ça te frustre
De ne pouvoir rendre les coups
Donc ça me rassure
Si tu me dis que je suis fou
Puis quoi je t'assure
Je préfère entendre ça que d'être sourd
Mais comment veux-tu
Que se démarque un esclave de plus
Parmi cette ruche
Où le miel a toujours le même goût
Dénigre la recette et on te rue de coups
Puis tu seras un génie après avoir été traité de tout
Sous le chant des douilles
Le monde se meurt de trouille
Et entasse les dépouilles
On court, on court tous en cercle
Dès qu'on rate un tour on se perd
T'es chassé à coups de pierres si tu diffères
Tel est le slogan du nouveau millénaire
2 ans plus tard
Mon monde est dérangé
Il est cerné de rempart
Et mon art en est le boulet
Qui abattra ses murs qui sussurent des murmures
Sur un cd créé par une créature
Pas encore tout à fait mûre
Trop occupée à colmater mes failles
Désormais je rappe
Jusqu'à en déchirer les 4 coins de mon âme
Et même si je rame, je rame
En explorant mes drames
Traverser les plus noirs marécages
En ne sachant toujours pas
Pourquoi en le destin je crois
Vu que lui ne semble pas croire en moi
Me suis trop forcé à paraître normal
De suivre la voix des prétendus oracles
Comme je n'ai récolté que trop de tacles
A présent je casse des tibias à l’oral
2 ans plus tard
Je vis dans un monde paranormal
Un cercueil comme maison
Une bonne situation comme seule mission
Enchaîné par les traditions
L'unique moyen de tout briser reste par effraction
Renflouer cet esprit vide
Jadis rempli de musiques
Pour avoir grandi
Face à deux baffles et un ampli
L'introduction est finie
Et si on vous demande votre avis
Sur le CD, n'hésitez pas à mentir
Ca fait de la pub gratuite
Et c'est avec une altération mentale immense
Que se présente à vous le son du silence
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2. |
L'Avenir Pue Le Sang
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02. L’AVENIR PUE LE SANG
Perdre l'esprit
Libère ma parole grâce aux écrits
Rédigés pour disséquer
Ces injustices dures à digérer
L'accumulation d'aliénations de la nation
A forgé dans mon crâne
Une arme de destruction mentale
Vous avez commandé un petit teaser
Calqué sur la vie de rêve des acteurs
Je vous sers un viseur
Textuel braqué aux visages de mes agresseurs
L'argent sale réinvente l'hygiène
Quand gagner de l'argent propre est cancérigène
Depuis que l'évolution a transformé le macaque en humain
Il achète, tue et taille sa route à coups de surin
Apprendre leurs valeurs ne nous sert à plus rien
Si nos malheurs nous immergent dans une flaque de purin
Je tire avec éloquence mes flèches lyricales
Dans chaque faille de chaque barque de chaque monarque
Puisque j'ai plus d'une corde vocale à mon arc
Et j'entraîne le naufrage de ces bâtards gangrénés
Qui tremblent à chaque parution du canard enchaîné
Assistant impuissants à l'éducation de notre matière grise
Qui les forcera un jour ou l'autre à lâcher prise
Plus rien ne me donne envie d'être un robot, surtout ici
Je pars en guerre avec un stylo contre mon style de vie
Une conséquence néfaste
Aux sourires qui s'effacent
Le désespoir hante la surface
Les étreintes se lassent
Les liens se cassent
Plus le temps passe
Les pauvres trépassent
Pour l'obtention d'une petite liasse
Alors je persiste à grimper la vie en soliste
Sous dopant et sans raccourci
Je gravis la raideur des pistes comme un cycliste
On ne naît pas tous avec le même handicap
Les mêmes obstacles qui gênent à maintenir le cap
Même si je me casse le cou à surveiller mes arrières
Je continuerai à abattre mes barrières
Ce sera le premier objectif de ma carrière
Même si je garde le nez dans mes affaires
C'est notre devoir de dire ce qui nous rend malades sur cette terre
Alors quand je rappe
C'est une chaussure jetée à la face du gouvernement
Pour dénoncer ceux assis au parlement
Les mêmes qui parlent et mentent
Qui ont obtenu leurs sièges en parjurant
Qui râlent et tentent d'endormir
Avec des méthodes encore pires
Divisant toutes chances de s'en sortir
D'amortir la chute de nos corps dans un champ d'orties
La loi Hadopi combat les sales copies
Financées par des impôts que ne paiera pas Johnny
Je pointe un index en direction des grandes maisons de disques qui se sont fait pirater
Leurs tubes de l'été déshydratés
Les petits artistes ont tout à y gagner
Et le temps que les PDG digèrent
Leurs singles périmés auront rejoint le cimetière
Avec le showbiz parti sur une civière
Une nuit d'hiver et leur trahison légendaire
Donnera sûrement naissance à une chanson sur les chimères
L'union fait la force
Mais si cette force mène à la restriction
C'est qu'on a arraché les piles
Du mégaphone de l'opposition
Influencer les mécontents ou leur faire prendre la fuite?
La France tu l'aimes ou tu la quittes ?
Je ne l'ai jamais épousée
J'y suis né
J'ai grandi en elle
Tout ce que je sais
C'est qu'une mère n'abandonne jamais ses enfants
Je suis qui je suis
Et je vais le rester à vie
Trop révolté pour rester assis
J'ai choisis l'écriture comme mon propre parti
Pour qu'enfin soit respecté mon avis
Sur la vision et les priorités de notre pays
Dirigé par ces tocards en costards plein de bobards
Qui mériteraient bien un cocard
A trop se croire
Dans une perpétuelle remise d'oscar
Ils voulaient la rupture?
Ils ont surtout eu celle du peuple
Un nuage radioactif sur notre futur
Et un coup de Tazer si t'ouvres ta gueule
La France n'est pas une entreprise
Elle vacille comme la tour de Pise
Et c'est depuis sa chute que le présent
S'évapore dans le vent
En travaillant tellement
Que dès qu'on se colle au banc
Notre sang se transforme en ciment
Alors il n’y a plus le temps
D'être traité comme des mutants
Dès qu'on sort un peu du rang
Je pense
Que tout comme moi tu le sens
Notre avenir pue le sang
Même si je me casse le cou à surveiller mes arrières
Je continuerai à abattre mes barrières
Ce sera le premier objectif de ma carrière
Même si je garde
Le nez dans mes affaires
C'est notre devoir
De dire ce qui nous rend malades sur cette terre
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3. |
Poussière De Sphère
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03. POUSSIERE DE SPHERE
L'homme effrite sa planète avec la flamme de la haine
Et la consomme coupée à une came qui la gangrène
Le pouvoir a fait tant
De dégâts dans nos rangs
Le sang d'un enfant au Pakistan
N’arrête pas la haute sphère et ses partisans
De bombarder chirurgicalement depuis un divan
A l’abri sur leur continent
Notre monde est rempli de richesses
Elles se paient au prix des plus profondes tristesses
Et comme on ne peut rien changer
On fait comme si de rien n'était
Debout sur ce paysage de granit
Désespoir et absence d'avenir gravitent tout autour de moi
Tel un satellite dans l'espace occupé
A surveiller classer les individus
Par ordre dans un catalogue de VPC
Une dictature mentale s'installe
Et notre civilisation s'y empale
De la violence plein les gènes
Des ordures plein les bennes
De l’héroïne plein les veines
Le malin tient les rênes
Les villes s'enfument sous un soleil terni
Le bitume pousse plus vite que les prairies
Je suis gâché de me sentir parqué
Marqué par des règles beaucoup trop braquées
Bienvenue dans notre monde merveilleux
On y reconnait les torts qu'on veut
Le paradis des orgueilleux
Au pays des orgues heureux
Où marchent des corps peureux
Ne trouvant que de l'or poreux
Priant pour leur sort au lieu
De crier haut et fort aux dieux
Pourquoi marcher à l'unisson?
Si la vie se subit comme une punition
Aucune chance qu'on s'en tire dans l'empire
Des vampires bons qu'à mentir
Cela va sans dire
Si tout empire va pas t'enfuir
Laisse pas tes mômes grandir dans un champ de tir
Ils vont ressentir de l'ennui
Et ne vont pas se languir sans bruit
Ils vont crier
Que le message des opprimés
Transperce un jour le cœur des obstinés
Et maintenant que la planète est aussi chimique
Qu'un barreau de commercial
Surviennent les conséquences sismiques
De nos défonces dominicales
On continue à inventer de nouvelles machines
Pour scier encore plus vite la branche sur laquelle on est assis
Je me promènerai bientôt sur un gros tas de cendres
On ne sera plus que des touristes perdus dans ce no-man's land
Au milieu de démocrates exigeant
Que notre jeunesse se rende
Qu'elle réintègre les valeurs du travail
Qu'on lui abandonne le contrôle du gouvernail
Notre avenir dans dix ans
Les paris sont ouverts
Un bon bilan
Ou tu mords la poussière
J'erre sans but dans cette immensité désertique
A chaque pas l'évolution se prétend plus pratique
Elle peaufine son déguisement démocratique
Réduit le mouvement en une parole statique
Un impact qui détraque le tact de nos actes
Les libertés se rétractent
On punit le non-port du casque
On fouille les sacs à coups de matraque
En brandissant une plaque
Attiré par le contraste de ceux issus des petites castes
Voilà pourquoi je vis dans le monde des esprits
Pendant que les humains se tiennent la main
En faisant la ronde du mépris
Je canalise ma rage et la transporte dans mes voyages
Une enclume dans mes bagages
Le discernement enveloppé d'un nuage
Depuis que j'en ai compris les rouages
J'enquête ma vérité, mais ça m'engage
A la torturer dans mon écriture
A la tester sur des dizaines de mesure
Dès que je prends le stylo
Ma page blanche se change en terrain de jeu
Ma plume en boule de feu
J’électrise les cieux
Réveille les vieux
Énerve les dieux
Séquestre les deux
Ben qu'est-ce tu veux?
Je rigole comme je peux
Avec tous ceux
A l'esprit valeureux
Dans un monde malheureux
Qui font un vœu
Avec un peu de beuh
Pour mieux s'endormir dans leurs pieux
Aucune chance qu'on s'en tire dans l'empire
Des vampires bons qu'à mentir
Cela va sans dire
Si tout empire va pas t'enfuir
Laisse pas tes mômes grandir dans un champ de tir
Ils vont ressentir de l'ennui
Et ne vont pas se languir sans bruit
Ils vont crier
Que le message des opprimés
Transperce un jour le cœur des obstinés
Tout le monde sait à quel point les temps sont durs
Les salariés sont traités comme des ordures
On voudrait quitter cette décharge mais on a tous besoin de fournitures
En France se plaindre est une injure
Par contre à 10.000 dans la rue
Ça donne de la stature
La journée la France d'en bas martèle les pavés
Le soir venu elle retourne s'abrutir devant des navets
Alors la France d'en haut prend son air navré
Elle retire une loi qu'elle refera passer quand la foule sera calmée
Un jour la censure viendra m’arrêter
Pour avoir lacéré quelques vérités héritées
De ma capacité à éviter
Que trop d’impôts ne me soient débités
Je serai traité comme Wikileaks ou Green-Peace
Pendant 10 piges
Pour avoir rapper les vices de nos riches ministres
Qui se disent sensibles à nos sinistres dans l’hémicycle
Puis pratiquent leurs lobbies liberticides
Rendant la vie si triste et dirigiste
Eux qui sont tellement gras et gourmets à la fois
Que dans leurs cuisines le caviar a remplacé le chocolat
La classe mafia version bourgeois
Sportif devant les caméras
Présent sur toutes les unes de tous les médias
A recentré son image entre le ferme et le sympa
Plein de promesses à chaque campagne électorale
Maquillant un train de vie 5 étoiles
En propagandes virales
Afin d'imprimer le mental
De slogans martelés par une voix devenue spectrale
Leur plans prospèrent à contenir nos avenirs
Tant qu'on a le foot et l'alcool pour se divertir
Les programmes d'Endémol pour réfléchir
Les chèques à remplir, les gosses à nourrir
Toutes ces petites victoires quotidiennes à conquérir
Leurs offrent la place de garder main basse sur l'empire
Aucune chance qu'on s'en tire dans l'empire
Des vampires bons qu'à mentir
Cela va sans dire
Si tout empire va pas t'enfuir
Laisse pas tes mômes grandir dans un champ de tir
Ils vont ressentir de l'ennui
Et ne vont pas se languir sans bruit
Ils vont crier
Que le message des opprimés
Transperce un jour le cœur des obstinés
LES 1000 TOURMENTS
Je fais la balade des 1000 tourments
Chercher à trouver le calme dans le mouvement
Je trace sans relâche
Quitte à faire quelques taches
Je graphe mon portrait
Sur la toile du temps
Marque l'histoire d'un tampon à l'encre mouvante
Il t'en coûtera du courage et du temps
Pour vaincre ses traumatismes
Et en démonter tous ses automatismes
Les névroses ainsi que les maladies mentales
Sont tolérées du moment qu'elles restent d'ordre sentimental
Souvent j'ai hésité à revenir en arrière
Partir en quête de mon ego pour le décharger de ses haltères
Courir droit devant et ne jamais devoir revenir
Courir face au vent juste pour le plaisir
Courir directement là où je n’aurai plus à fuir
Courir tout le temps pour ne plus me sentir mourir
Je fais la balade des 1000 tourments
Chercher à libérer mes pas de ce bloc de ciment
Je marche jusqu'à ce que je m’égare
Quitte à rater quelques marches
Je graphe mon portrait
Sur la toile du temps
Quand on cherche à jouer au renard
Dans le fond on tourne le dos au miroir
Car on ne supporte plus de devoir
Croiser son propre regard
J'ai rencontré tellement de gens
Se faisant passer pour des artistes brillants
N'ont pas de démo à te présenter
Mais cherchent à te vendre leurs projets verbalement
Ils confondent charisme et talent
Ils t'en parlent comme une collab à 50-50
Alors que tu t'en taperas les 90 %
Une vision commune parmi des gens de passage
S’effondre en constatant que leurs rétines ne perçoivent pas le même paysage
Alors t'attends la personne d'après
Et peut-être tu pourras la faire changer
Mais une personnalité n'est pas une pâte à modeler
Le gens ne changent jamais ils ne font qu'évoluer
Je fais la balade des 1000 tourments
Chercher à trouver l'extase en composant
Je taffe jusqu'à trépas
Je graphe mon portrait sur la toile du temps
On verra dans 5 ans à quel point encore je lui ressemble
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4. |
Le Chant Du Tapis Rouge
07:49
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04. LE CHANT DU TAPIS ROUGE
Au loin retentit la clameur
La foule est arrivée bonne heure
Encore de bonne humeur
Malgré la chaleur
Un gazon de starlettes en herbe aux grand-mères à la mode
Une presse amassée jusqu'aux branchés branchés sur un Ipod
Le portable en main pour sauvegarder cet exode
Une photo de son idole
Symbole d'un amour tenu secret de peur qu'on en rigole
Un étalage de sosies
Persévère à se démarquer
Et pour se faire cueillir
Les plantureuses hurlent à l'agonie
Condamnées à fantasmer
A la recherche du placebo
Qui leur enlèvera ce regard austère
Quitte à se masturber devant ses posters
Puis comme dans les gros concerts
Tous se serrent comprimés en sécurité contre une barrière
Des gaillards en costard
Droits comme des piqués alignés
Sont fixés par un millier d'excités
Un peuple en famine spirituelle prêt à l'action
A saisir sa portion dans cette distribution de rations de passions
Au milieu des hurlements
Les cris ne font qu'annoncer la folie qui se prépare
Les cœurs battent en fanfare
Tous dans des starting blocks
Pas de pitié quand il s'agit
D'obtenir l'autographe de sa star
Enfants de la télé
Sanglotants et affamés
Souhaitant pénétrer
L'écran et ses célébrités
Ensemble tous afférés
A miroiter une autre réalité
Comparaison attitrée
Entre géants et décérébrés
Montez-moi ces marches
Contrez-moi cette farce
Ôtez-moi cette crasse
Montrez un peu d'art pour voir
Confiez-moi votre place
Rentrez lifter vos carcasses
Faut bien que jeunesse se fasse
Et que vieillesse s’efface
C'est parti!
Le premier pas a défloré le rouge du tapis
La furie des flashs les astique
Annonciateurs de cette hystérie collective
Les gardes du corps malmenés
Resserrent la mêlée tels des rugbymen
Des gros durs rémunérés
Pour encaisser toute la fureur de Cannes
Des limousines se garent
De luxure tous se gavent
Les décolletés prêts au départ
Des lèvres s'écoulent des filets de bave
Qui se mêlent à la sueur
Sur leurs gilets de marque
Les paparazzis flattent
Pour rapporter au boss la photo adéquate
A imprimer avec l'article qui relate
Les péripéties de cet événement d'automates
Les objectifs sont en quête de silhouettes photo-hygiéniques
A mettre en première page du quotidien
Des muses roucoulant du bassin
En saluant de la main
Des bêtes bien bruyantes aux grands besoins
De s'oublier de se rêver à monter les marches devant l'œil du monde
Rayonner aux côtés des riches dont la simple présence dévergonde
L'espace d'un instant la foule entière est célibataire
Au cas où le ciel exaucerait leur vœu le plus cher
Les bras se tendent vigoureusement contrairement
Aux pouces dédiés à télécommander la paresse
Nombre de fans sacrifieraient leur conjoint pour une nuit de caresses
Et connaître même pour un soir la vie d'altesse
Et quand passe Sandra Bullock
Un chanceux la flashe sans sa culotte
Puis survient un sein de Sophie Marceau
Qui rend la foule tout aussi marteau
Enfants de la télé
Sanglotants et affamés
Souhaitant pénétrer
L'écran et ses célébrités
Ensemble tous afférés
A miroiter une autre réalité
Comparaison attitrée
Entre géants et décérébrés
Montez-moi ces marches
Contrez-moi cette farce
Ôtez-moi cette crasse
Montrez un peu d'art pour voir
Confiez-moi votre place
Rentrez lifter vos carcasses
Faut bien que jeunesse se fasse
Et que vieillesse s’efface
Sommes-nous si différents
Pensez-y vraiment
Juste les bons parents
Et une bonne dose de talent
Qui ne s'apprend pas par l'argent
Beaucoup de travail
Et pas mal de chance
Un soupçon d'arrogance
Mais surtout de la patience
Les gaillards en costard
Perdus dans leurs pires cauchemars
Lapidés d'être le dernier rempart
Entre la foule et les superstars
Un semblant d'apocalypse émotionnelle s'empare d'un festival
Une petite pipe perspicace
Pour un badge VIP n'est pas un bien grand mal
Chacune des robes à usage unique vaut une année de salaire
Malgré le peu de tissus portés enivrant les artères
Des hanches magnifiquement liposucées se balancent
Illuminées par un visage lifté en urgence
L'oasis vire au désert
Après avoir découvert
Que leur actrice favorite est si petite en vérité
Les traits tellement tirés
Les rides tellement lissées
Les groupies observent pétrifiées
Cette vieille peau pétrie sous chirurgie
Élixir de jeunesse délivré par les génies du bistouri
La survie cinématographique de l'acteur en dépend
Et même s’ils s'en défendent cette pratique se répand
Parmi ces gens
Sans passe-temps
Partant pour diluer leurs très gros egos
Quitte à s'imprimer un code barre sur le cerveau
Des candidats prêts à documenter leur galère
A montrer chaque centimètre de leur chair
S'enfiler un hamster
Jusqu'à boire la tasse dans l'étang de Berre
Créer le buzz pour la gloire éphémère
De se prendre pour un millionnaire
Des personnalités cassées lassées d'être invisibles
Une fois la magie dissipée
La célébrité redevient leur névrose la plus irrépressible
Enfants de la télé
Sanglotants et affamés
Souhaitant pénétrer
L'écran et ses célébrités
Ensemble tous afférés
A miroiter une autre réalité
Comparaison attitrée
Entre géants et décérébrés
Montez-moi ces marches
Contrez-moi cette farce
Ôtez-moi cette crasse
Montrez un peu d'art pour voir
Confiez-moi votre place
Rentrez lifter vos carcasses
Faut bien que jeunesse se fasse
Et que vieillesse s’efface
Sommes-nous si différents
Pensez-y vraiment
Juste les bons parents
Et une bonne dose de talent
Qui ne s'apprend pas par l'argent
Beaucoup de travail
Et pas mal de chance
Un soupçon d'arrogance
Mais surtout de la patience
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5. |
Le Changement (Gaïa)
08:48
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05. LE CHANGEMENT (GAIA)
Propulsé parmi les étoiles
Les fusées activées vers une nouvelle conquête spatiale
Un projet d'une grande ampleur m'a été confié
Pour une préparation de quelques années
Confiné dans cette capsule de survie
C'est dans ce silence céleste que le vaisseau m’expédie
Le cosmos puis la stratosphère
Ma vue est sublimée par tant de lumières
Qui colorent l'atmosphère
L'oxygène s'alourdit
Sa densité s'intensifie
Le métal de la navette brille jusqu'à l'incandescence
Mes organes comprimés sont pris dans les turbulences
Des tranchées se creusent dans ma peau
Sous mes yeux se forment des poches d'eau
Contenant toutes ces larmes refoulées
Je pourrais y contenir un océan d'âmes étouffées
Trouver le juste esprit à élever de son stade animal
Le diamant brut prêt à être taillé jusqu’au 18ème carat
Prêt à déterrer les marches de son piédestal
Qu'en jaillisse le désir de préserver sa loyauté face au mal
J'ai déchiré le tissu même de l'espace-temps
Dans une torpille tirée par notre vaisseau s'éloignant
Mon sarcophage est un météore qui s'est écrasé sans dégâts
Enlisé dans les sables d'un marécage
Tel un fœtus germant sur un siège éjectable
J'en appelle aux forces végétales
Qu’elles ressourcent mon enveloppe corporelle initiale
L'habitacle me libère
De la buée se forme instantanément sur le verre
L'air est humide
La nature luxuriante
Bien moins putride que ma station orbitale natale épuisée par la dilettante
Je marche dans un brouillard parfumé
Un projectile transperce le ciel
Puis se met à chuter
Une sourde détonation puis de la fumée
Je cours en direction du cratère
J'y découvre une navette tout comme la mienne
Je l'inspecte
Vide
Il n'y avait personne dedans
Juste un long cheveu doré posé sur le siège avant
J'entends un rire briser le silence
Je regarde aux alentours
Une créature divine apparaît et me regarde fixement
Sa superbe silhouette m'attire vers elle sans un mouvement
Je sens son cœur battre puissamment
S’en affole le mien de sa présence
On s'observe intensément
La première rencontre du Ying et du Yang
J'avais trouvé le chaînon manquant
Le réceptacle de tout commencement
Une dernière transmission
Envoi du code de confirmation
Et nous allions pouvoir enfin débuter notre mission
Gaïa, originaire d'une autre galaxie
Elle était désormais ma partenaire
Sa bonté s'étendait sur l'infini
Une beauté capable de refleurir un désert
J'ai parcouru le monde droit dans ses yeux
Son regard révèle la profondeur des cieux
Mes vertiges s’envolent à bord de notre carrousel
Tournoyant dans cette valse fusionnelle
L’accouplement d'avis différents
Mon ivresse a fleuri en elle
Deux couleurs opposées se mélangeant
Pour en former une nouvelle
A la lueur de la robe d'une aurore boréale
Je suis devenu son compagnon de globe idéal
On a exploré chaque continent
Main dans la main
Mon ventre pétillait de sentiments
J'ai déposé mon amour dans le sien
Nous avons erré, erré sur terre
Nous avons espéré nourrir cette sphère
Nous avons guetté de gaîté
La bonne espèce
Et créer élever
Les tout premiers ancêtres
J'étais enivré mais j'ignorais
Qu'elle devait perdre sa vie pour la donner
Elle me l'avoua face à un coucher de soleil d'été
Depuis le début elle savait qu'elle devait abandonner
L'idée de vieillir à mes côtés
Elle serait la terre
Je deviendrais le ciel
Et c'est depuis les airs
Que je veillerai sur elle
Ce jour vint quand on me reprit cette compagnie
Qui me fut jadis offerte
Son corps libéra un nouvel ADN dans l'univers
Accoucha d'une intelligence moléculaire
Qui se consolida au contact de l'air
Gaïa me lança un ultime regard d'adieu
Elle se désintégra en pure énergie des cieux
Et s’engouffra en ceux que nous avions créés
Emportés par le vent
Gaïa les déversa sur chaque continent
Laissant le temps à l'humain
Pour définir l'enveloppe corporelle
Qui lui procurera son aisance sensorielle
Une fois l'espèce acheminée
Gaïa pleura pour la première et la dernière fois
Un torrent d'eau déversa son karma dans le noyau de la terre
La voilà devenue la sphère mère
En chair de pierre pour des centaines de millénaires
Depuis que son esprit
A poursuivi son périple
Dans la sphère-mère
J'y erre espérant la retrouver
A son extrémité
Presque tenté de rebrousser chemin
Pour me sentir enfin chez moi
Arrêter de compter les mois
Au milieu de ces paysages étranges
Effacer les anomalies que nos expériences engrangent
J’accumule les pas qui craquellent les nuages
Et ombragent la lumière
Qui a guidé nos sphères vers
L'objectif originel de notre mission
Créer une espèce sans comparaison
En vol stationnaire
J'hiberne, installé dans un cumulus
J'observe, le monde qui pullule
Je les cernes, depuis mon puits astral
Je les laisse, agencer leur espace natal
Ils se mirent à chasser les autres espèces
Puis ils comprirent comment contrôler tout le reste
Et ils décidèrent d'affaiblir l'autre sexe
C'est la convoitise qui leur dérégla le cortex
Scella leur déclin sous de lourds vérins
Quand le premier homme tua son prochain
En lui sectionnant un rein
Une grosse tâche sur mon dessin
Ma dulcinée atteinte d'un cancer du sein
De ce meurtre découla d'autres imprévus
Quand certains ont clamé être des élus
Ils ont peu à peu conclu
Que de nombreuses forces animaient le royaume du dessus
Alors des sauveurs ont parlé au nom des dieux
D’autres les ont suivis
Ils ont construit des temples exauceurs de vœux
M'ont simplifié en entité unique
Depuis ils parlent en mon nom
Ils ont menti en mon nom
Converti en mon nom
Endoctriné l'opinion
Sanctionné l’opposition
Hérésie inquisition et tentation
Se monnaient les indulgences
Comme chances de rédemption
Jusqu'à scander : le monde est à nous
On va le faire savoir partout
A la conquête des fous
Puisque après tout
IL est notre atout
Je me sens bien seul sous mon toit
Abandonné loin de chez moi
Pendant que mes enfants massacrent
Au nom de ceux qui prétendent entendre ma voix
Une révolution plus tard
Ils inventèrent la démocratie
Mirage pour le rural
D'influer sur les décisions délivrées aux patries
Des frontières furent délimitées
Mais sans cesse redessinées
Par le sang des saints
Toujours par les mêmes mains
S'annexe du croquis un cercle d'élites
Qui ancre ses décisions entre père et fils
Les scénaristes des pires génocides
Où la vérité s'oxyde
Mise en scène d'invasions
Du réarmement de la nation
Trop de pouvoir réparti dans le même bastion
L'un d'entre eux péta un plomb
Pressa le bouton
Et un gros champignon
Nucléaire défigura à jamais l'horizon
Plus de deux milliers d'années plus tard
La repopulation a été un échec
Je ne peux plus rien faire donc je pars
La rivière de la vie est à sec
Gaïa avait diffusé suffisamment de bipèdes
Jamais je n’aurais cru que leur règne deviendrait un raid
J'avais laissé à chaque tribu un manuel
Expliquant clairement sa place et son rôle instinctuel
A jouer dans cet écosystème
Encore vierge avant le siècle 19ème
Mes directives furent classées comme blasphème
L'humanité adopta de nouveaux emblèmes
Un système basé sur des barèmes
Mis en place à force de stratagèmes
Menant à la pensée extrême.
Les cœurs emplis de haine et de guerres
Sous la menace de finir en enfer
Je réalise que j'ai libéré une intelligence malveillante de ma sphère
Et fait échouer par conséquent ma mission sur terre
Demande autorisation d’une mise en quarantaine de cette planète
Et de moi-même
A celle que j'aime
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6. |
Entre Deux Os
01:39
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7. |
L'Ego Trippe
04:09
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07. L'EGO TRIPPE
Rien n'est plus grisant
Que de réanimer ces corps gisants
A bout portant
Un échec bien cuisant
Les laissant impuissants
Puis le temps qu'ils essuient le sang
Sur leurs fronts ruisselants
La culture continue une chute amorcée depuis 10 ans
Comprends, je suis un soudeur
Qui compose ses mélodies dans un bunker
Ma performance pigmente ma couleur
Les multis exposent mon cœur
Mais le sang y été coagulé
J'avais trop accumulé de n'avoir que du temps à tuer
Alors j'ai conçu un laboratoire exclusivement textuel
Rendant mon Hip-Hop sexuellement très fidèle
J'y confectionne des bombes aux différentes atmosphères
La composition libre de tous barreaux de fer
Transforme l'étincelle en charge nucléaire
Pulvérise la folie dans ta cervelle
Puis t'étouffe comme bush dans un attentat au bretzel
J'ai la phase obscène
J’raconte pas de fables puritaines
Quand la lune devient pleine
Ma plume devient haine
T'atterris là où je te catapulte
De l'endorphine auditive
Jusqu'à ce que tes oreilles éjaculent
Toi t'es le pire au mic
LD c'est le pyromane qui incendie ton mental
A chaque mandale verbale
Les costards sont intrigués
Mais mon intégrité n'est pas vendable
Et pour combattre le système
J'encrasse son hygiène
Remplace les cris d’hyènes
Et les scandales pour petite chiennes
Par du savoir comme brise chaîne
Je ne peux pas être dans le regret
De vivre pour les congés
Attendre que le progrès
Se décide dans un congrès
Dénombrer tous ces fossés
Les dénoncer sans tout défoncer
Mais quand je pose, je ravage le dictionnaire
Colle une droite au petit Robert
Transforme ta vie de poster
En une vidéo de guerre
Et si je m'enclenche en ego trip
Dans mon crâne les lego se clipsent
Et je deviens Lithium Dynamic
Un sérum tyrannique sans arts factices
A prix attractif qui te sert de laxatif pour ta matrice
J'ai la phase obscène
J’raconte pas de fables puritaines
Quand la lune devient pleine
Ma plume devient haine
T'atterris là où je te catapulte
De l'endorphine auditive
Jusqu'à ce que tes oreilles éjaculent
Ne sois pas rassuré
Quand ils rappent même leur flow est raturé
Les MC se la racontent dans des disques
Que la critique ne peut qu’hachurer
Et si au final ils se sont eux même achevés
C'est que leur rap était atteint du HIV
Tu saisis pas bien le pétrin?
Les wack MC sont peu dangereux mais se propagent
Ils sont le H1N1
Des clones qui bougent et parlent comme des lapins crétins
De toute façon le meilleur moyen d'en être vacciné
Reste encore d'éteindre cette télé asphyxiée d'infos plastifiées
Il n'y a plus qu'à jouer à GTA4 avec Nadine Morano
Avec elle la politique ça se pratique au sado
Transmettre le savoir est utile
Ça ne m'empêche pas d'être adepte du futile
Quand je jubile des types stupides susceptibles
De mon style subtil
A l'aise là?
N'est-ce pas?
L'opposé de la belle phrase et de la messe basse
Tellement fat, mes phases
Sont audibles depuis l'espace
Dans ce jeu personne ne veut être le larbin
Pourtant si tu te crois le plus malin
Tu te prendras des parpaings à trop jouer le parrain
Tu devras te cacher dans une commune rurale
Pour pas baisser ton futal
Ou attraper des règles buccales
Quand je passe tout le reste sonne pourrit
Et les soumis tombent dans l’oubli
Tellement des suceurs que leur crew est une filiale de Chupa -Chups
Ils dansent avec des dildos en faisant du Hula-Hoop
Pendant qu'ils effritent du bon shit à la bougie
Jésus m'apprend à transformer le tabac en weed
Mon album c'est que douze desserts qui te font tourner la tête
Une fois le poison absorbé tu crèves à sec
La tronche dans ton assiette
Et c'est comme ça que LD s'arrête
Puis disparaît avant le début de l'enquête
J'ai la phase obscène
J’raconte pas de fables puritaines
Quand la lune devient pleine
Ma plume devient haine
T'atterris là où je te catapulte
De l'endorphine auditive
Jusqu'à ce que tes oreilles éjaculent
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8. |
Tant De Paroles
05:50
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08. TANT DE PAROLES
Elle se tait quand je tombe dans le sommeil
Muette pendant mes voyages aux pays des merveilles
Aussi bavarde au réveil qu'un jingle de radio
J'aimerais avoir un bouton pour l'empêcher de commencer si tôt
Elle remet en cause la moindre de mes actions
Me fait douter de moi en toute situation
Serai-je à la hauteur?
Va t'il m'arriver malheur?
Sont des refrains que je connais par cœur
Est-il de toute confiance?
Devrais-je intensifier ma méfiance?
Elle me rappelle ma difficulté à improviser en de nouvelles circonstances
Et m'empêche de me concentrer sur une page entière sans revenir au début
Pour avoir déjà oublié ce que j'ai peine lu
Parfois elle me réconforte et me donne du courage
Mais surtout m'angoisse et insiste sur chacun de mes dérapages
Me force à être honnête et désintéressé
Puis devient si intolérante qu'elle me pousserait à me défenestrer
Elle me rappelle à quel point la vie est fragile
A quel point les coups sont durs pour celui qui reste docile
Elle arrive à lire dans le regard d'un inconnu
A me déballer l'intérieur d'une personne croisée dans la rue
Elle me fait passer de subtiles métaphores quand je décris
Et me glisse une vanne assassine
Quand j’entends une sale critique
Cette confidente est la seule qui me réprimande si souvent
Analyse ses manques que je demande depuis longtemps
Elle est venue au départ pour me tenir compagnie
Maintenant dépendant, elle me laisse enfermer ici
Je lui crie : Laisse-moi sortir!
Tes conseils m'ont suffi
Elle me répond : J'te préviens, je te ferai vomir si tu fuis
Elle transforme une course à Shopi en épreuve de force
Où attendre à la caisse fait jouer un solo de batterie dans mon torse
Elle insulte les vieux qui utilisent les chèques au lieu d'une carte bleue
Et en même temps plaint les caissières humiliées obligées de baisser les yeux
C'est dans ces moments-là qu'elle me ferait haïr n'importe qui
Alors je m'excuse à moi-même pour elle d'avoir pensé ainsi
Ironique ou cynique
C'est elle qui me donne ses mots pour la décrire
Je lui laisse l'écriture de mes textes
Mais elle s'embrouille souvent dans ses délires
Elle est la première à insister sur la morale
Alors que j'encaisse régulièrement ses crises sentimentales
Comme marié à jamais avec une présentatrice
Qui animerait l'émission de ma vie pour la plus attardée des spectatrices
Je pense un peu trop
Parfois je n'arrive pas à faire ce qu'il faut
A cause de cette voix à l'intérieur de ma tête
Qui sans cesse se répète
Elle est la voix de la folie
Celle qui a grandi en moi
La frustration de mes envies
Qui provoque de grands émois
Schizophrénie ou obsession d'ordre pathologique
Suivre les voix qu'on entend est pas trop logique
Certains appellent ce phénomène la parole de Dieu
Si je me mettais à la propager l'humanité se purifierait d'elle-même par le feu
Elle survient pendant mes moments d'inattention
Et endort instantanément mon interlocuteur victime de sa conversation
Il m'arrive d'avoir l'impression de vivre dans un roman
Où je serais le narrateur, l'auteur et tous les protagonistes en même temps
Mais exceptionnellement j'aurais dû lui laisser la parole
En affichant ma détermination, elle n'aurait pas laissé s'inverser les rôles
Entre moi et cette voix à l'intérieur de ma tête
Qui sans cesse se répète, sans cesse se répète
Sans cesse se répète et je le regrette tellement
Je pense un peu trop
Parfois je n'arrive pas à faire ce qu'il faut
A cause de cette voix à l'intérieur de ma tête
Qui sans cesse se répète
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9. |
Amicus
04:57
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09. AMICUS
Tout commence dans un landau de soie
Tout s'achèvera dans un cercueil de bois
S'éveiller définit
S'endormir rend infini
Les envies se précipitent
Quand la fin crépite
Clinique majuscule
Cimetière point final
Deux lieux s'unifient au crépuscule en un même récital
La mort est un moyen de sauvegarder la vie
Combattre pour que les mémoires se glorifient
La faucheuse est triste car on a tous peur d'elle
Essaie d'imaginer une terre peuplée d'immortels
Donner la vie c'est dur
Donner la mort est si facile
Vivre est usure
Mourir est versatile
Toute arrivée est douloureuse
Dans ce monde houleux
Les parents pleurent d'avoir tout pour eux
Puis le bébé intègre sa place douteuse
Sa 1ère bouffée d'air est tuante
La dernière est voulue lente
Une expiration en vague expulse l'âme
Une hantise de longue haleine qui se répulse en drame
Si l'une donne
L'autre ôte
Si l'une est bénie
Sa consœur est vécue comme une faute
Elles se reflètent et en même temps se dissocient
L'une sans l'autre serait un sosie sans copie
Cancer voiture meurtre coma
Beaucoup d'obstacles expédient dans l'au-delà
S'infiltrent sous l'armure
Altèrent la vision
Pendant que nos cheveux prennent la couleur des murs
Entre lesquels nous vivons
Je suis d'avis
La mort, la vie
Sont comme deux vieilles amies
L'une commence sa phrase
Et l'autre la finit
Perdu dans le quotidien
Affecté par trop de petits riens
Tout est si loin du terme divin
Peu de chance de s'y sentir bien
Les années se rapprochent
Faut que je m'accroche
Je dois veiller sur mes proches puis mes poches
Avant que je ne raccroche
Je me débats dans cette culture camisole
Je m'en évade grâce à un peu de combustion agricole
Tant de rigueurs inutiles
Ces images qui mutilent
Ombragent ce nuage noir imprimé dans mes pupilles
Peut-être que le monde y brille
Mais une tempête de tristesse
S'écoule en moi et c'est tout mon navire qui chavire
Hier tout allait bien
Maintenant je n'ai plus rien
Je vais tout récupérer demain
Avec quelque chose en moins
Alors je hausse les épaules
Tente de jouer mon petit rôle
Celui d'un point parmi tant d'autres
Cartographié entre deux pôles
La vie est un puzzle
Et ne se débute que seul
La mort est le temps qui nous reste
Pour en fabriquer les pièces
Ma plume les sculpte comme de l'argile
Et redessine les parties les plus fragiles
Une fois absorbée une nouvelle dimension se matérialise
Saupoudrée d'un sortilège d'artiste
Ma musique transforme la matière en céramique
Et c'est toute mon œuvre qui devient une mosaïque
Cancer voiture meurtre coma
Beaucoup d'obstacles expédient dans l'au-delà
S'infiltrent sous l'armure
Altèrent la vision
Pendant que nos cheveux prennent la couleur des murs
Entre lesquels nous vivons
Je suis d'avis
La mort, la vie
Sont comme deux vieilles amies
L'une commence sa phrase
Et l'autre la finit
A 24 ans je suis redescendu sur terre
A un tiers du cadran plus de temps pour les prières
A viser trop haut, trop tôt
A trop jouer sa vie comme au loto
On finit robot à rêver le monde derrière un beau bureau
La vérité chaque action est à risques
Puisque la vie très taquine
S'applique à être radine
On reste seul dans cette existence assassine
Qui crée ou éteint les battements des poitrines
C'est dans le néant qu'elle nous assigne
A s'étendre dans un trou béant pendant
Que la famille nous chagrine
La vie et la mort baignent dans l'enfer de la finance
Leur maîtrise rallonge la distance
Quelques foulés gratuites dans ce désert d'émotions
Afin de retarder au maximum le dernier échelon
Et par peur de finir au four
Ou d'engraisser une horde de vautours, du coup
Certains se résignent une corde autour du cou
J'aurais bien choisi la vie
Mais la mort m'a interdit toute décision
Depuis que dieu a exigé ma démission
Cancer voiture meurtre coma
Beaucoup d'obstacles expédient dans l'au-delà
S'infiltrent sous l'armure
Altèrent la vision
Pendant que nos cheveux prennent la couleur des murs
Entre lesquels nous vivons
Je suis d'avis
La mort, la vie
Sont comme deux vieilles amies
L'une commence sa phrase
Et l'autre la finit
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10. |
C'est Vous Les Fous
07:02
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10. C'EST VOUS LES FOUS
Le monde est fou et je suis perdu au milieu
Le monde est normal et je suis un fou parmi eux
Suis-je un fou chez vous
Ou est-ce vous qui êtes fou chez moi
Suis-je fou?
Suis-je vous?
Je me demande ce qui va pas
Je me réveille encore ligoté au lit
C'est pour ma sécurité m'ont-ils dit
Ils ont pas du tout apprécié
Lorsque ma main droite a saisi
Le scalpel en pleine nuit
Pour me circoncire
J'ai lu dans Science et Vie
Que ça m'aurait fait une plus grosse bite
Je peux à peine bouger à l'étroit
Dans mes draps
Telle une voiture qu'on compacta
Les menottes retenant mes bras
Je me demande bien ce qu'on va fabriquer à l'atelier aujourd'hui?
J'ai bien envie de recueillir un chat abandonné
Pour lui faire avaler 300 sifflets
Et lui rentrer une flûte dans le ciboulet
Afin d'avoir une cornemuse prête pour le défilé du 14 Juillet
Mais c'est interdit
Beaucoup de choses sont interdites
Comme placer des lames de rasoir dans les interstices
Des toboggans à eau d'Aqua City
Pour élargir le 2ème sourire des filles
Tiens? J'entends Marie-Paule
Qui donne un tour de clé à ma porte
La pochtronne du cidre qui rapporte
Quand je fais des conneries de la sorte
Elle me donne aussi des coups de ceinture
Quand j'étale de la peinture
Sur la teinture du vestibule
Ou quand je vomis ses pilules
Et les donne à manger à son pitbull
C'est une vraie magicienne
Elle contrôle la foudre
Et m'envoie un éclair dans l'aine
Dès que je deviens un peu trop obscène
Avec Hélène
La claustrophobe du troisième
Elle m'apporte un plateau plein de petites gélules
Leur vue me stresse et de nombreuses idées pullulent
Elle me tend le fatidique gobelet
Le même dans lequel j'ai dégobillé
Mes premières dents de lait
J'ai refusé d'entrée
Ça a bardé
Sans bavarder
Elle m'a poignardé
Avec une seringue mal lavée
Me voilà bazardé
Dans le monde de l'attardé
En train d'halluciner dans sa diarrhée
Le monde est fou et je suis perdu au milieu
Le monde est normal et je suis un fou parmi eux
Suis-je un fou chez vous
Ou est-ce vous qui êtes fou chez moi
Suis-je fou?
Suis-je vous?
Je me demande ce qui va pas
La substance remonte le long de mes veines
Rend ma folie sereine
Les couleurs virent au vert
Le dosage est plus puissant que celui
De ma dernière piqûre
L'environnement se fige et reste inerte
Les murs se fissurent et dégueulent du sang
Les cadres accrochés dans ma chambre
Sont des portraits hurlants
Des cris démoniaques à t'en repeindre le caleçon
Font trembler le plafond
Mes tempes me brûlent
Mon lit recule
Mon infirmière se mute
En un horrible succube
D’un petit tour de clé rouillée
Elle me libère
Du cadenas qui verrouillait mes poignets
A la civière
Je rugis tel un autiste avec l'objectif
De lui mettre un coup de bite dans l'orbite
De lui baiser l'oreille jusqu'à l'otite
Elle me foudroie avec son pistolet à éclairs
D'un regard à demi pervers
Le ventre convulsé par les électrochocs
Elle danse au rythme de mes dents qui s'entrechoquent
Je suis dans un monde en slow-motion
Avec le cerveau d'un homme opossum
Un gros colosse sans chromosome
Qui fut jadis autonome
Le monde est fou et je suis perdu au milieu
Le monde est normal et je suis un fou parmi eux
Suis-je un fou chez vous
Ou est-ce vous qui êtes fou chez moi
Suis-je fou?
Suis-je vous?
Je me demande ce qui va pas
Enfin la promenade dans le couloir
J'aime me balader devant le mouroir
Pour y voir l'absence de courage
Mais surtout croiser la jeune Hélène
Sous le regard de Marie-Paule la traîtresse
Pauvre Hélène
Fille d'un père alcoolo
Qui remplissait son biberon
Avec de la gnôle coupée à de la menthe à l'eau
Une fois bien borracho
Il l'accrochait à un poteau
Avec une pancarte: "10 €"
Pour payer ses tickets de loto
Puis une fois ado
Elle tomba accro
D'un gars beau
Un peu macho
Chef de labo
Une maison à Chicago
Avec piscine et patio
Très vite l'amour l'a prise d'assaut
Même s’il parlait d'elle en argot
Et la traitait comme un cageot
Elle le demanda en mariage en sortant d'un gâteau
Lui ne savait pas trop
Le lendemain elle reçut son 1er cadeau
Qui la laissa sur le carreau
Un gros râteau posé sur un plateau
Cette histoire si triste
M'en irrite les boyaux
Et pousse l'esprit hybride que je suis
A sauver cette sirène infectée
Au buste immatriculé 95D
Tellement gentleman que quand je la vois pleurer
Je peux pas m'empêcher
De lui tendre un mouchoir dans lequel j'ai éjaculé
Son acceptance
Vis à vis de mes avances
Dépend de la substance
Injectée pour sa bienséance
Mais aujourd'hui c'était facile
Et je l'ai joué plutôt habile
Je lui ai promis un tour de magie
Après l'atelier d'arts-plastiques
Rendez-vous dans l’aile est de l’asile
Le monde est fou et je suis perdu au milieu
Le monde est normal et je suis un fou parmi eux
Suis-je un fou chez vous
Ou est-ce vous qui êtes fou chez moi
Suis-je fou?
Suis-je vous?
Je me demande ce qui va pas
S'amène la très svelte Hélène
Sereine et boiteuse
Comme si elle revenait du jardin d'Eden
Avec la chatte en feu
J'ai de quoi la refroidir avec ma bite à incendie
J'ai appris toute mes fiches tantriques
En tant que vrai ninja
Adepte de l'art facial
Si j'ai pratiqué une sodomie experte
Quand j’approcherai mon oreille de son derrière
Je pourrai entendre la mer
Je lui dis bonjour
Et lui fais le coup de la bite dans la boîte
Elle a les joues toutes rouges
Puis je l’emmène dans la cabane
Je lui arrache ses bas
Sous ses meuglements de joie
Mais elle a la moule trop crade
Ce soir je crois bien que je vais baiser un chiche kebab
Je lui baisse le cache trou
Ça pue tellement que j'y glisse un cachou
J'imagine pas la gueule du vibro
Après avoir ingurgité ce ragoût de clito
J'en ai eu rapidement marre de son casse-pipe
Alors je l'ai enculée au tournevis
Et comme elle avait les hanches trop fines
Elle a cané en chiant de l'hémoglobine
Je suis un peu triste
Qu'à cause de son manque d’hygiène
Tout se finisse en bain de tripes
Maintenant que son corps pue le mort
Je me rue dehors
Pendant que la rue dort
En me demandant si j'ai eu tort
Le monde est fou et je suis perdu au milieu
Le monde est normal et je suis un fou parmi eux
Suis-je un fou chez vous
Ou est-ce vous qui êtes fou chez moi
Suis-je fou?
Suis-je vous?
Je me demande ce qui va pas
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11. |
Conclusion
03:43
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11. CONCLUSION
Même si dans mes écrits
Je suis rarement positif
Je me définis comme un simple humain qui cogite
Sur son avenir
Avec l'espoir d'en sortir indemne
Fortement amoindri
Plus qu'un point de vie
Avant d'avoir à remettre une pièce dans la machine
Un dernier crédit
Pour tenir une autre partie
Mais je me suis arrêté à temps avant que le temps ne m’effrite
Ne me tentez pas avec une période d'essai gratuite
C'est pas addict à la cuite
Que je quitterai la vie
Je sais c'est pas facile
Exprimer son avis
Quand toute ta famille
Regarde ta vie
Comme un gros tas de gâchis
Un peu de soutien
Rendra ravi celui qui a besoin
D'un regard actif des siens
De leur faire partager ses phrases gratuites altruistes
D'un gars parmi tant d’autres qui pratique
Son art plastique acide
Assidûment
Je t'assure vraiment
Tout ce que ça prend
C'est de la patience
J'avais pas de talents particuliers étant adolescent
Je m'y suis investi suffisamment longtemps
Pour que mes rap façonnent mon environnement
Alors j'adore recroiser des gens
De la vieille époque faisant semblant
De ne pas se rappeler que j'étais le gars étrange
Nageant dans ses démences
Je suis toujours très surpris
Qu’ils n'en gardent uniquement nos meilleurs souvenirs d'enfance
Moi il m'en reste juste une course après la tendance
Le Hip-Hop est devenu ma nouvelle cachette
Mon témoignage sur une cassette
D'une mélodie imparfaite
La musique étanche ma soif d'indécence
Illustre mon absence d'aisance
Lève l'écluse sur mon abondance de méfiance
Créer des outils pour l'esprit en est l'essence
Laisser voguer l'imagination vers l'errance
Mais gare à la redescente
Qu'est-ce que le monde est devenu?
Je dirais qu'il est tel qu'on l'a entretenu
Une courte entrevue
Entre l'arbre et l'usine
Qui prendra le dessus?
Du résultat de ce conflit
En dépendra le menu
Difficile de rester positif
Et encore plus de forcer sa colère à se retenir
(Entends-je dire)
Alors j'illustre mes pires pensées dans mes récits
J'écris des histoires interdites
Aux moins de 18
"C'est vous les fous" en est ressorti
C'est mieux que de cramer la cuillère
Et au final je bosse sur ta mixtape depuis hier
Dans mon clan on ne travaille pas à l'arrache
Et on respecte ceux qui cravachent
A composer la B.O. de leur vie
Pour les temps passés futurs et pour aujourd'hui
Chaque journée de plus est une nouvelle mélodie
High Red, Poètes-Marginaux, MRk
Big up à toute l'équipe
Spirilysis bassiste de génie et ami depuis plus d'une décennie
Merci aussi à Auxyd
Rencontre fortuite graphique qui a porté ses fruits
Tant qu'il me restera de l'air à respirer
Il me restera des vers à réciter
La suite au prochain cd
LD
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12. |
(...)
05:42
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Spirilysis France
Musicien dès que j'ai pus, compositeur dès que j'ai su, explorateur de mes vestiges
hurlants.
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